Influencez-vous votre environnement pour le meilleur ou pour le pire ?

Influencez-vous votre environnement pour le meilleur ou pour le pire ?

Avec tant de choses qui se passent dans le monde et de nombreuses causes à combattre, choisir son combat peut être une décision difficile à prendre. Beaucoup d'entre nous préfèrent fermer les yeux, tandis que d'autres seront à l'origine du changement. L'important ici n'est pas de savoir de quel côté vous êtes, mais plutôt de savoir ce qui vous motive. Chaque personne est dotée d'une capacité à faire la différence, qu'il s'agisse de créer une organisation à but non lucratif, de ramasser les déchets dans la rue ou de nourrir les sans-abri - ces gestes, petits ou grands, peuvent contribuer à transformer une communauté pour le meilleur. Pensez-y, l'empreinte que nous laissons sur cette terre est si puissante que vivre dans une ville durable au XXIe siècle n'est pas si lointain qu'il y paraît. Tout commence par un changement subtil de nos habitudes quotidiennes.

 Parfois, lorsqu'il s'agit de recyclage, les consommateurs font plus de mal que de bien. Même avec de bonnes intentions, il est très fréquent de se retrouver avec un "problème de matériaux au mauvais endroit" (MITWPP). La ville de Montréal Selon un rapport publié en 2014, plus de 58,3 % des Montréalais recyclent les matières plastiques. Il s'agit d'une grande amélioration par rapport à 2010, où les consommateurs recyclaient environ 53 %. Cependant, Le premier ministre Justin Trudeau veut augmenter ce chiffre à 85 % de plastique recyclé d'ici 2025. (Global News, juin 2018)

Un travailleur sécurise des paquets de sacs en plastique à l'usine de recyclage de Montréal, le 25 novembre 2008.

Un travailleur fixe des paquets de sacs en plastique à l'usine de recyclage de Montréal, le 25 novembre 2008. PIERRE OBENDRAUF / FICHIERS DE LA GAZETTE DE MONTREAL

 Cette pression du gouvernement vise surtout à encourager les gens à agir et à mieux recycler. Par exemple, Recyc-Québec rapporte qu'environ 7,5 % des articles placés dans les bacs de recyclage sont contaminés. Ces matières recyclables comprennent la graisse, le verre brisé ou les matières non recyclables, comme le polystyrène. D'où la question d'un "MITWPP". La bonne nouvelle, c'est qu'en comparaison avec les autres provinces, les statistiques du Québec sont relativement faibles !

Camion de recyclage de Montréal

Des sacs de recyclage en plastique bordent les rues du Plateau. BRYANNA BRADLEY / FICHIERS DE LA GAZETTE DE MONTRÉAL

Ce qui est intéressant avec le recyclage au Québec, c'est que nous avions un assistant pour stimuler notre efficacité à réduire les matières recyclables et les déchets. L'année dernière, 40 % des articles récupérables ont été collectés et transformés en nouveaux produits, tandis que les 60 % restants ont été vendus à la Chine (CBC News, Nov 2018), le plus grand importateur mondial de matières recyclables. La Chine a joué un rôle important dans le traitement des centres de recyclage de Montréal. Une dépendance presque totale au pouvoir d'achat du pays. Malheureusement, au début de l'année, la Chine a émis une interdiction sur tout papier importé dont le taux de contamination était supérieur à 0,5 %.

 

Des balles de papier sont empilées à l'extérieur du complexe environnemental de St-Michel, le lundi 19 mars 2018. PIERRE OBENDRAUF / FICHIERS DE LA GAZETTE DE MONTREAL

L'interdiction est entrée en vigueur presque immédiatement et au cours des six premiers mois, environ 6 000 balles de papier et de carton ont commencé à s'empiler dans la plus grande installation de recyclage de Montréal (Montreal Gazette, mars 2018). Plutôt que de transférer les matériaux en balles vers des sites d'enfouissement, le centre Saint-Michel a décidé qu'il valait mieux les stocker jusqu'à ce que leur installation atteigne sa pleine capacité. Cela a également ouvert une opportunité de vendre des matériaux commercialisables aux post-consommateurs également. Néanmoins, il ne s'agit là que de solutions temporaires. Les dirigeants montréalais devront prendre la prochaine initiative en investissant un montant de 30 M$déjà promis pour maintenir les installations à flot. (CBC News, mai 2018)